Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(65)

placé près du feu, un doux sommeil lui ferma les paupieres & le mit hors d’état d’observer si quelqu'un ne le viendroit point surprendre.

La fatigue avoit causé son repos, la faim l’interrompit. Depuis plus de vingt-quatre heures il en étoit tourmenté, l’exercice même qu’il venoit de faire depuis qu’il étoit dans ce Palais augmentoit encore ses besoins. A son reveil il fut agreablement surpris de voir en ouvrant les yeux une table délicatement servie. Un léger repas ne pouvoit le contenter, & les mets somptueusement aprêtés l’invitoient à manger de tout.

Son premier soin fut de remercier hautement ceux desquels il tenoit tant de bien ; & il résolut ensuite d’attendre tranquillement qu’il plût à ses Hôtes de se faire connoître. Comme la fati-