Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/237

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peine du lieu où la fatigue l’avoit d’abord obligée de s’asseoir, & ayant découvert sa corbeille, elle lui montra ses poires, non pas semblables à celles qu’il avoit vuës la veille, mais elles étoient en morceaux & toutes mêlées parmi des pierres & du sable que les Silphes avoient eu la malice d’y mettre en chemin, pour appésantir la charge ; elles étoient entassées les unes sur les autres. Ce qui joint à ce qui en découloit & se mêloit avec les fleurs qui avoient servi la veille d’ornement à la corbeille de Liron, lui donnoit assez l’air d’un amas de marmelade répanduë.

Qu’est-ce que cela, dit le Chasseur, en détournant les yeux avec horreur ? il faut que vous ayez perdu l’esprit, pour me présenter des fruits aussi dégoutans : je n’en veux, assurément point. Eh fi, ils font mal au cœur.

Fin de la troisiéme Partie.