Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Arrêtez, Zulbach dit le Roi, en le retenant, il n’est pas juste qu’après avoir si souvent refusé à mes sujets la vengeance qu’ils m’ont demandée, je paroisse plus ardent pour mes intérêts, que je n’ai été pour les leurs. Ce seroit alors qu’ils auroient une occasion légitime de murmurer contre moi, & de dire que j’ai autant de soin de ménager ma vie que d’indifférence pour sauver les leurs ; mais vous me connoissez peu, si vous en avez pû concevoir la pensée. Juste Ciel, s’écria Zulbach, outré de douleur ! Faut-il que par une délicatesse aussi déplacée, je voye répandre le plus précieux sang de l’univers, & qu’il ne me soit pas permis d’y mettre obstacle ? Quel est votre des-