Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/63

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céder ma Couronne à un indigne usurpateur.

Cette résolution effraya extrêmement Zulbach. Que voulez-vous tenter, Seigneur, s’écria-t-il, je pense que vous êtes assez convaincu de ma fidélité, & de mon expérience pour ne devoir pas douter que, si ce moyen avoit été possible, je ne l’eusse pas tenté, & que si je ne voyois point tout perdu, je ne vous conseillerois pas de fuir ; mais je ne sçai que trop que votre perte est indubitable, & que la Princesse sera exposée à des horreurs dont je frémis. Ah, Seigneur, y pouvez-vous penser sans effroi, ou sans qu’une telle considération vous oblige à mettre en sûreté votre personne & la sienne, si vous ne daignez pas le faire pour votre propre intérêt.

Cette représentation toucha le