Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/14

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avoir le tems d’aller cueillir des poires, & pour les porter vendre à la Ville.

Le dernier de ces ordres rendit tous les autres faciles. Liron en fut ravie, car les charmes du beau Chasseur, avoient fait une impression sur son esprit, qui avoit été jusqu’au cœur. Ainsi se hâtant d’obéir à sa belle-mere, elle redoubla la diligence dont elle usoit d’ordinaire ; & assistée de son cher Castor, tout fut fait en peu de tems ; Richarde la voyant prête à partir, lui donna un panier plus grand & plus embarassant que celui qu’elle avoit eu ci-devant pour commencer à la chagriner par de nouvelles mortifications ; elle ne se contenta pas de redoubler sa charge, elle voulut qu’elle fût mise le plus mal qu’il se pourroit : Au lieu de son habit blanc, qui, à la vérité, n’é-