Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/29

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tir de les lui avoir accordées, la priant instamment de souffrir qu’il partageât des peines ausquelles, si elle le lui vouloit permettre, il apporteroit, peut-être, quelques remèdes par lui ou par le secours de ses amis ; qu’il la prioit donc en grace de vouloir bien l’informer de sa véritable situation.

La Bergere écoutoit déja trop son penchant pour résister à ces sollicitations ; & elle se disoit que la raison & la bien-séance qui ne lui permettoient pas de le regarder & de le souffrir comme un amant, ne pouvoient empêcher de lui accorder la satisfaction de le recevoir pour ami. Elle refusa pourtant de lui dire son nom, celui de son pere & le lieu de leur séjour : mais elle ne lui déguisa rien des mauvais traitemens qu’elle recevoit de la part de Richarde & de sa fille.