Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/30

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Ce jeune homme fut indigné en apprenant les barbares procédés de ces furies, il ne pouvoit se poseder, sur-tout en songeant à l’audace qu’elles avoient de tenir sous l’habit, & aux occupations des Esclaves, une personne libre, de qui l’éducation annonçoit une naissance illustre. Si votre vêtement abject me choque, lui dit-il, ce n’est pas, belle Liron, qu’il dérobe rien à vos charmes, vous êtes toujours la plus aimable personne du monde : mais il est horrible que des créatures qui n’ont aucun droit sur vous, & qui vous font sans doute aussi inférieures par la naissance, qu’elles le sont de toute autre façon, vous traitent si indignement. Je puis les en punir, & il faut que je vous venge.

A ces mots, il appella les gens qui, par respect, s’étoient reti-