Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/32

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cunes démarches en sa faveur. Pour le résoudre à lui obéir, elle eut besoin de tout le pouvoir que ses appas lui donnoient sur lui. Elle n’y réussit même qu’en lui promettant de revenir le voir toutes les fois qu’elle le pourroit ; & malgré cette promesse ce ne fut pas encore sans peine qu’elle obtint qu’il ne la suivroit pas. Il fallut qu’elle joignît aux prieres qu’elle lui en avoit déja faites, la menace de se retirer en quelque lieu inconnu où elle seroit à l’abri de ses persecutions. Il la laissa enfin de-peur de lui déplaire.

Elle fut payée encore cette fois avec une plus grande profusion que la première ; & elle retourna chargée d’or, ce qui contenta beaucoup Richarde, & qui lui auroit presque fait oublier la colère, ainsi que l’accident de sa fille, si Pigrieche avoit été aussi