Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rez à quelque distance : mais Liron qui craignoit des conséquences dont elle ne vouloit pas instruire ce nouvel ami, l’arrêtant avec empressement : Que prétendez-vous faire, lui dit-elle, songez que vous ne pouvez rien entreprendre pour me venger sans me perdre, il faut que je remplisse ma destinée ; & il ne m’est permis de tenter le moindre effort pour la faire changer. J’ai perdu toute espérance. Ce n’est que de la mort seule, ajoûta-t-elle, que je puis attendre du secours.

Le Chasseur, qui ne se payoit pas de ses raisons la prioit de le laisser agir ou de lui faire la confidence entiere ; mais il ne put obtenir ni l’une ni l’autre de ses demandes ; & elle s’obstinoit à n’en pas dire davantage, en continuant à exiger qu’il ne fit au-