Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tiles, elle se mit en marche, non pas pour aller tour de suite au moulin comme Richarde se l’imaginoit, mais pour aller chez les Nayades, comptant bien qu’elle ne sortiroit point de chez elles sans en avoir reçu des avis salutaires.

Elle s’y rendit le plus diligemment qu’il lui fut possible ; & laissant son troupeau en garde au fidéle diligent, elle pénétra jusqu’à leur Palais, où elle leur exposa sa nouvelle commission, & la crainte qu’elle avoit d’y succomber. Ne craignez rien, belle Lisimene, lui dit Cristaline, quelque dangereuse que soit cette occasion, vous vous en tirerez glorieusement & loin qu’elle vous soit fatale, votre bonheur sortira des persécutions de vos lâches ennemies. Ainsi, éxécutez tranquillement tous les ordres qu’el-