Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/44

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garantir de leur fureur, sans que vous daigniez les fuir ni les combattre. Si vous trouvez, chemin faisant, occasion de rendre service à quelqu’un, ne résistez pas à votre humeur bienfaisante ; & si vous rencontrez des brutaux, qui vous parlent incivilement, ne les combattez que par la douceur de vos réponses, sans pour cela négliger de les obliger, en vous souvenant qu’il faut faire tout le bien que l’on peut, & ne pas faire attention si ceux qui le reçoivent en paroissent dignes. Il arrive souvent qu’un bon office reçu par quelqu’un que l’on croit méchant ou inutile, est récompensé au centuple, & acquiert à ceux qui l’ont rendu des amis fideles qui ont autant de pouvoir que de reconnoissance.

Ce n’est pas le tout, quand vous serez arrivée près du Moulin,