Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/46

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ra aisément. Je les connois, & je n’ignore pas le motif qu’ils ont pour en agir de la sorte ; je puis vous assurer que vous ne serez pas fâchée de les connoître aussi, non plus que d’avoir fait ce voyage. Allez, ma chere Lisimene, partez sans differer davantage, avant la fin du jour, vous expérimenterez l’utilité de mes conseils, & votre belle-mere sera la dupe de sa malice. Sur-tout n’oubliez pas à demander le bouquet de pierreries qu’elle vous a ordonné de lui apporter. Le Meûnier ou sa femme vous offriront la permission de le cueillir ; mais n’en faites rien, & s’ils s’y obstinent, revenez plutôt sans bouquet. Adieu, Princesse ; vous n’avez pas de tems à perdre.

Après avoir écouté fort attentivement tout ce que sa Protectrice lui avoit dit, Lisimene par-