Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/73

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c’est moi, je viens me montrer à toi, puisque tu le souhaites, je suis Gnomide, & maîtresse d’un trésor immense ; je t’ai fait du bien, mais ce n’est rien en comparaison de celui que je te puis te faire ; ton bonheur dépend de toi, il s’agit seulement de m’épouser, & alors je n’aurai plus rien à te donner, car tu seras aussi maître de tout ce que je possede que moi-même, une partie considérable des trésors que la terre enferme, seront à toi ; tu n’auras qu’à souhaiter de les voir pour les posséder : J’avoue, poursuivit-elle, que je ne suis pas charmante, & je me rends assez de justice pour ne point trouver étrange que tu ne sois point enchanté de ma figure ; mais je ne me pique pas des sentimens déliés des Seigneurs Silphes & des Dames Silphides, mes seuls agrémens consistent dans