Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/76

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pas, l’assurant qu’il ne tardoit à se déclarer, sur l’heure, & ne lui demandoit quelque délai que pour avoir réciproquement le tems de se connoître. Elle le lui accorda volontiers, & le venant visiter souvent, ce n’étoit jamais sans le combler de nouveaux bienfaits. L’or & les pierreries devinrent communs entre ses mains : elle le prévenoit sur tout ce qui lui pouvoir faire plaisir. S’il vouloit ensemencer son champ, il n’avoit plus la peine de préparer la terre ; & quatre ou cinq cens mille taupes lui rendoient ce bon office en moins de deux heures : après quoi elles se retiroient, se gardant bien d’y revenir jusqu’après la moisson. Le grain qu’il avoit semé, lui rapportoit une récolte si abondante, qu’il ne lui étoit pas possible de douter qu’il n’en eût l’obligation à son Aman-