Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/77

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te : Enfin il étoit heureux en tout, & il ne pouvoit rien souhaiter que ses desirs ne fussent satisfaits. Des manieres si généreuses effaçoient insensiblement du cœur de mon pere, l’idée de la laideur de cette Nymphe souterraine ; d’ailleurs elle avoit autant de douceur dans le caractere que de désagrément dans la figure. On s’accoutume à tout : il cessa de la croire si laide, en se disant à lui-même qu’elle n’étoit pas la première petite personne qui eût été trouvée aimable ; qu’à la vérité elle étoit un peu materielle, mais qu’il y avoit de l’avantage pour un Epoux qui aimoit sa femme, puisque cet embon-point dénotoit de la santé, & que si la Dame étoit un peu trop noire, ce teint avoit son mérite pour la campagne, où il ne souffriroit pas des injures de l’air : Enfin, Princesse, il chercha tou-