Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

flater. Il n’étoit pas naturel que la bergere Princesse les y eût attendus après l’éclat que les trois enlevemens précédens devoient avoir fait dans le païs, & sur-tout dans la maison de Richarde.

Un autre motif causé par un sentiment d’humanité, prolongea aussi ses jours de Pigriéche. Celui qui commandoit cette troupe n’ignoroit pas le fort qui étoit préparé à Lisimene ; & quoique la fidélité que ces Officiers avoient jurée à Ambitieux, qu’ils regardoient comme leur Souverain, les eût portés à s’acquieter exactement de la commission dont ils avoient été chargés, ils ne pouvoient songer sans pitié que la mort de cette Princesse étoit résoluë. Mais comme ils présumoient qu’on la feroit mourir en arrivant avec beaucoup de mistere, pour ne pas courir le