Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/135

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nisse si heureusement l’occasion de te punir comme tes crimes le méritent. N’attends aucunes graces de ton Roy irrité, tu mourras, poursuivit-il, & pour proportionner le supplice au crime, tu verras avant de mourir expirer à tes yeux cette fatale Princesse qui fait oublier ton devoir. Ta mort deviendra un exemple formidable à ceux de mes sujets, qui pourroient être tentés de te ressembler. Pour commencer ta peine, on va te montrer ton amante chargée de chaînes : tu la verras expirer dans les supplices, & tu entendras bien-tôt après prononcer ton propre Arrêt.

Cette réponce inhumaine, glaça les sens du Prince, & le mit en un tel état qu’il ne lui resta pas la force de repliquer.

Il étoit dans cette funeste situation, & Bon & Rebon qui se trou-