Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/136

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voit pour le moins aussi consterné, que Parfait, étoit prêt à mourir de douleur, lorsque la prétenduë Lisimene parut.

Ces cris l’annoncerent long-tems avant qu’on la vît. On lui avoit rendu la liberté de parler. Mais elle étoit d’une humeur si violente, qu’étant instruite par ses gardes, que le Tiran ne la demandoit que pour lui faire ôter la vie, on avoit été obligé de lui enchaîner les bras de peur qu’elle n’étranglât ceux qui l’accompagnoient. Ainsi elle étoit accablée sous le poids de ses fers, en ayant tout au moins la charge de trois personnes.

Comme elle s’étoit vautrée dans son cachot, ses larmes & son sang qui ruisselloit en quelqu’endroits, par les coups qu’elle même s’étoit donnés dans son désespoir, se joignant au limon qui s’étoit atta-