Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/149

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enveloppée dans la perte de son Pere & de son Amant. Il fit faire de magnifiques obséques à ceux qu’il ne redoutoit plus, & se prépara à goûter la douceur de cet heureux succès.

Tous ses Sujets étoient dans la derniere surprise de voir la dureté avec laquelle il avoit voulu faire mourir son fils, sans qu’il eut paru que la nature eût rendu le moindre combat dans son cœur en faveur d’un Prince si aimable. Mais si cette insensibilité étoit étonnante, les sentimens de la Reine l’étoient encore plus ; car elle ne cachait pas la joie qu’elle ressentoit de cette fatale catastrophe.

Ceux qui cherchoient à se flater que leur Roi avoit encore quelque chose d’humain, regardoient la tranquilité dont il paroissoit, donnant ses ordres bar-