Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/16

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Quoiqu’ils ne se séparassent pas sans peine, ils ne balancerent pas à suivre les conseils de l’obligeante Nayade, & le Roy suivi de sa fille regagna leur desagréable gîte, tandis que Parfait alla rejoindre son écuyer qui l’attendoit à une distance assez éloignée pour rien voir de ce qui se passoit ; ce Prince changea d’habit & remonta à cheval, pendant que Lisimene, encore Bergere Liron, ramenoit ses moutons à la maison, & que son pere prenant une route differente, y revenoit par un autre chemin.

Les heureux évenemens de cette journée avoient donné à cette aimable Princesse une joye qui brilloit malgré elle dans les yeux. Cet excès de contentement n’échapa point aux regards des deux mégeres qu’elle étoit forcée de venir joindre. Pigrié-