Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/193

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soin. Voyant avec plaisir le fruit de mes soins, j’en rendois exactement compte à la Princesse sa mere, qui ne l’avoit pas vû depuis qu’il étoit né.

Je le lui avois ôté de devant les yeux, pour empêcher que l’habitude qu’elle auroit à le voir en redoublant sa tendresse, ne redoublât aussi sa douleur lorsqu’il faudroit s’en séparer ; précaution absolument nécessaire, tant pour l’interêt de son éducation que pour celui de sa santé ; car le séjour des entrailles de la terre n’est point sain pour des temperamens aussi délicats que le font ordinairement ceux des enfans naissans ; & cette Princesse, digne de tout ce que je faisois pour elle, étoit trop prudente pour ne se pas rendre à mes raisons.

Enfin au bout de sept ou huit