Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/197

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tion de ses mauvaises intentions, elle ne fut pas capable de l’engager à souffrir plus long-tems la presence d’un objet qui lui étoit devenu odieux ; & prenant pour prétexte de son éloignement qu’il seroit mieux élevé en le retirant de la Cour, où trop de dissipation étoit à craindre, elle obtint d’Ambitieux la permission de renvoyer parmi des Solitaires, dont les mœurs étoient toutes propres à former celles de la jeunesse.

Je fus enchantée de cette résolution, & je conjecturai qu’avec les dispositions que le Prince avoit reçuës de la nature, l’éducation qu’on lui alloit donner auroit un plein succès ; d’ailleurs elle me prévenoit en cherchant à l’éloigner d’elle & de son époux. Et je n’aurois pas consenti à le laisser toujours entre les mains de