Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/21

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mer la Bergere parut avec ses moutons.

Aussi-tôt que Parfait l’apperçut il courut au-devant d’elle, & Pigriéche eut la mortification de le voir à ses pieds, où il la combloit de caresses, que la permission que son pere lui en avoit donnée, faisoit recevoir agréablement.

Pigriéche auroit bien voulu entendre leurs discours, mais elle étoit trop éloignée d’eux ; connoissant simplement à leurs mouvemens qu’ils ne s’entretenoient pas de choses indifférentes, sans qu’elle pût en pénétrer davantage.

Voyant qu’elle prenoit une peine inutile à écouter, ne pouvant seulement pas entendre le son de leur voix, elle n’eut plus d’autre impatience que d’instruire sa mere de tout ce qu’elle avoit