Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/211

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joüir avec l’ingrat Parfait des grandeurs donc nous serons privées. De plus, pouvez-vous douter que l’un & l’autre, n’obtiennent pas bientôt de votre imbécile époux que nous soyons renvoyées dans notre Désert, ou peut-être qu’on nous ôte la vie ? Ah ma mere ! (s’écria-t-elle) ne laissons pas ainsi triompher nos ennemis, ayons plus de courage qu’ils n’en auroient à notre place & les prévenons.

J’y suis aussi portée que toi, (reprit Richarde animée par la fureur de sa fille) mais quel parti prendre en tout ceci ? Vous êtes maîtresse de la vie de Liron, (répondit vivement cette abominable personne) que tardez-vous ? allumez sa bougie, & que cette torche fatale en éclairant les premiers pas qu’elle fera vers le trône, la précipite au tombeau.