Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/217

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quelque charme que la Courone ait à mes yeux, je consens, par consideration pour vous, à n’en orner ma tête qu’après la mort du Roi. Puisque Parfait est son heritier, je ne puis manquer de régner à mon tour. Et comme vous êtes ma mere je veux bien avoir la complaisance de vous laisser régner la premiere.

Quoique ce projet fût aussi ridicule qu’il étoit criminel, Richarde, qui ne pouvoit rien refuser à sa fille, & qui d’ailleurs étoit ébloüie du brillant qu’on lui présentoit, consentit à tout.

Cependant Zulbach étoit auprès du Roi & du Prince ; sa joye de les revoir hors de tout péril étoit si vive, qu’il ne sçavoit comment la faire éclater ; & il leur étoit si attaché, qu’il ne se pouvoit résoudre à s’en éloigner un instant. Sa fidelité éprouvée, lui