Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/221

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sort & celui de ma famille infortunée, & sans qu’il me fût possible de me rassurer sur les promesses des Nayades, ni sur les esperances qu’elles me donnoient.

Il est inutile, sage Visir, (continua Lisimene) que je vous entretienne de la joye que me fit ressentir l’arrivée imprévuë des personnes qui me sont si cheres, & de celles qu’ils me témoignerent. Il me falut endurer un leger reproche de mes hôtesses sur le peu de confiance que j’avois paru avoir en elles, mais j’y fus peu sensible. Je n’étois touchée en ce moment que de mon bonheur, & je leur devois assez pour les écouter avec respect.

Ces Divinités bienfaisantes, après nous avoir gardés quatre jours, nous placerent enfin tous trois sur leur char, c’étoit le même où on nous vit arriver, & in-