Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/224

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ratifs des nôces, dans un petit cabinet qui communiquoit à une gallerie peu fréquentée ; & comme si tout eût été favorable aux desseins de ces Furies, la gallerie avoit aussi une communication à l’appartement de sa fille ; elle ouvrit la porte de communication, parce que c’étoit par là que la perfide Pigriéche se proposoit d’emporter dans sa chambre le corps de la Princesse lorsqu’elle seroit morte, & de se mettre dans son lit à sa place.

Les mesures ainsi prises entre la mere & la fille, comme elles ne doutoient point du succès de leur détestable projet, elles attendirent le soir qui devoit précéder le mariage avec une impatience qui ne cédoit point à celle de Parfait. Il arriva enfin ce moment fatal, & Richarde qui s’étoit retirée de bonne heure, sous pré-