Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/244

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tendrement ses enfans à lui donner la satisfaction de les voir souvent. Ils n’avoient pas besoin de cette invitation pour s’acquiter avec joye de ce juste devoir, & pour se rendre dignes de ses bontés.

Non seulement le nouveau Roi alloit souvent prendre les avis de son beau-pere sur la façon de gouverner, mais encore il y alloit pour joüir de la douceur de son entretien, & la Reine son épouse l’accompagnoit à ses voyages. Ce jeune Monarque réussit bientôt à se faire considerer comme le modéle des Rois ; joignant à la douceur de Bon & Rebon l’art de se faire craindre, de se faire respecter, & de se faire aimer autant qu’il étoit craint.

Parfait & Lisimene firent long-tems les délices de leur Royaume, où ils n’oublierent pas, comme on peut croire, de donner aux Nayades & aux Gnomides leurs bienfaitrices des témoignages de la plus vive reconnoissance, en élevant des Temples aux unes & aux autres ; & en faisant inscrire dans les Fastes de l’Empire tout ce qui pouvoit servir à rendre