Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/38

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dans des cuves pleines d’eau, ce fut là trouvant un peu de soulagement, Pigriéche donna le tems à Liron de la débarasser de tous les dangereux ornemens dont elle avoit parsemé sa tête. Elle ôta aussi par le même moyen ces charmans roseaux Agrémens désormais inutiles sur lesquels la fille de Richarde avoit fondé l’espoir de tant de conquêtes.

Quand la mere & la fille furent délivrées de cette furieuse quantité de boureaux, le Roy, aidé de la Princesse & de quelques uns des Esclaves, qui avoient eu le bonheur de ne pas arriver assez-tôt pour partager le supplice de leurs maîtresses, les portèrent dans un autre lieu & les mirent à demi mortes dans des lits, où les Guepes n’étoient point parvenuës.

Pigriéche, qui avoit été plus difficile à dépoüiller que sa mere,