Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/40

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gré les soins que cette aimable Princesse prenoit de soulager ce monstre, qui s’en appercevoit sans être touchée d’aucun mouvement de reconnoissance. Ayant oublié pareillement qu’elle lui avoit donné tous les avis nécessaires pour éviter les accidens, ausquels elle n’avoit succombé que par son opiniâtreté à ne rien raire de tout ce qui lui avoit été recommandé, & par la gourmandise qui l’avoit exposée au mauvais traitemens des dogues.

Comme le conseil la mere & la fille avoient déterminé que Liron cesseroit d’aller garder les moutons, avoit été tenu entr’elles seules, que la Bergere n’en avoit eu aucune connoissance ; elle sortit à l’heure accoutumée, ses ennemies n’étant pas en état d’y faire aucune attention. Et tandis que le Roy, dont la bonté étoit