Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/66

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cas qu’il fut assez injuste pour refuser son consentement à mon Hymen avec la Princesse, si cet obstacle seroit suffisant pour m’enpêcher de voir la fin de mes peines. Ne pourois-je prétendre à posséder votre charmante fille, sans être obligé de souhaiter la mort de mon pere ; Ah ! Seigneur, continua-t-il, n’exposez point ma vertu à une si dangereuse épreuve, quoi que j’admire la générosité de vos conseils, & que je fasse mon bonheur de m’y soumettre, ma raison ne peut soutenir cette incertitude : si elle duroit, elle seroit capable de m’ôter la vie.

Bon & Rebon parut surpris de l’agitation où il voyoit Parfait. Il ne lui répondit rien, & tomba dans une profonde réverie. Mais ce jeune Prince l’en retira en le suppliant avec les plus fortes instances de s’expliquer. Si vous ne