Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/67

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vous décidez pas en ma faveur, Seigneur, lui dit-il, permettez que ne suivant vos conseils qu’en partie, après avoir essuyé l’injuste refus dont je suis presque sûr d’avance, je m’abandonne au désespoir qui ne m’offre point d’autre secours que celui de renoncer à la vie, ou de faire soulever vos Etats contre leur Usurpateur, & que les armes à la main, je l’oblige d’accepter des conditions qui devroient faire sa félicité s’il écoutoit la vertu.

Je connois ce Prince, ajouta Parfait, il est inplacable, jugeant de mon cœur par le sien. Il ne croiroit point regner en sureté, s’il me voyoit possesseur des droits légitimes que j’aurois reçus de la Princesse. Ainsi, je n’ai plus d’autres partis à prendre que ceux que je vous propose, qui sont de me remettre entre ses mains, & de lais-