Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/74

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dont ce bon Prince fut touché. Mais malgré leur force & ce qu’elles avoient d’avantageux pour sa sureté, il avoit beaucoup de repugnance à lui donner sa fille sans le consentement d’Ambitieux, étant assez bon pour croire que l’aveu du tiran étoit nécessaire, & qu’à moins de l’avoir, ce seroit former une alliance criminelle. Mais Parfait sçut lui representer si vivement la malheureuse situation où il étoit, & le danger perpétuel que Lisimene & lui couroient, que ce Prince ne pût résister plus long-tems.

Lisimene, qui ne s’étoit point mêlée dans la conversation, attendoit les yeux baissés, les ordres de son pere : mais le Roy discernoit assez au travers de sa discrétion que cette Princesse partageoit l’inquiétude de Parfait. Puisque vous le voulez l’un & l’autre, s’é-