Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/76

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Puisqu’il ne s’éloigna que pour laisser à ces jeunes Amans la liberté de se jurer un amour éternel, & de se féliciter réciproquement d’un si heureux succès.

Cet entretien plus charmant pour eux, que pour la désolée Pigriéche, dura encore long-tems, & le Prince l’auroit poussé bien loin si Lisimene faisant un effort sur elle-même, n’eût representé à Parfait qu’il étoit tems de se séparer.

Voïant qu’il ne pouvoit la retenir, vous partez donc ma charmante Princesse, lui dit-il, tendrement, & vous quitez un Amant qui vous adore pour aller trouver d’implacables Furies, qui se font une barbare joie de vous tourmenter… Que je les haïs, s’écria-t-il, & que je serai heureux quand un doux Hymen vous en aura délivrée. Je ne sçai poursuivit-il avec transport, si j’aurai assez de pou-