Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voir sur mon trop juste ressentiment pour ne vous pas vanger de ces indignes ennemis.

Je vous demanderai le contraire, comme une grace, reprit la Princesse, la seule vangeance qui nous convient, n’est qu’un souverain mépris, encore ne me doit-il pas être trop permis de le faire éclater contre la femme de mon pere… Mais mon cher Berger, ajouta-t-elle, ne sommes-nous pas assez vangés par tous les malheurs que la brutalité de Pigriéche lui a attirés. Ces mots ayant rappellé à Lisimene l’avanture des Nayades, celle du Moulin de malheur, & en dernier lieu celle des Pierreries devenus guespes, elle ne put s’empêcher d’en faire le recit à Parfait. Ce Prince qui avoit l’esprit satisfait, en rit de tout son cœur, sur tout la scene des pierreries qu’il se representoit, lui faisoit