Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/88

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en trahissant son époux & son Roy.

Après qu’elles se furent bien affermies l’une & l’autre dans leur résolution, elles cesserent d’en parler, parce que Bon & Rebon parut en ce moment, & que Liron ne tarda pas à le suivre. Pour déguiser leurs mauvaises intentions, elles se contraignirent jusqu’à ne pas quereller le pere & la fille. Ils en furent surpris ; cette douceur si peu naturelle à deux femmes aux méchantes étoit capable de causer bien des soupçons, si le Roi & la Princesse n’eussent été persuadés que la chûte des roseaux de Pigriéche, & la joye que Richarde avoir devoir ce cher objet de ses vœux briller de ses charmes, étoit l’unique motif d’une bonté si extraordinaire.

Cependant comme Liron ne