Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/89

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se couchoit guere sans visiter son bouquet, & que la Nayade lui avoit renouvellé l’avis d’y être attentive, quelque lassée qu’elle fût, elle ne manqua point à le consulter, & non seulement elle en trouva les pierres ternies, mais il y en avoit encore de tombées.

Cet avertissement ne lui laissa point à douter qu’il ne fût tems de chercher la bougie d’où dépendoit sa sûreté, & ayant pris son bouquet, elle le mit adroitement dans un vase rempli de laict ; il y fut à peine, que tout le monde s’endormit dans cette maison, sans en excepter les Esclaves qui couchoient dans les lieux les plus reculés, & même les chiens, le charme attaché à ce bouquet avoit plutôt répandu une léthargie qu’un sommeil sur tous les habitans de ce lieu.

Lisimene se trouvant maîtresse