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Page:Contes espagnols, trad. Contamine de Latour et Fouché-Delbosc, 1889.djvu/271

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Ce furent pendant longtemps les seuls moments de repos qu’il éprouva.


X


Maria aussi pleurait l’absence de Ramon et la distance qui la séparait de Solibella.

Ses regards et son cœur se tournaient aussi chaque jour vers Montserrat.

Mais, hélas, elle oublia promptement ses serments.

Belle et riche, elle reçut les hommages de jeunes gens plus galants et plus riches que Ramon.

Étourdie par ces hommages, enorgueillie par sa gentillesse, elle en arriva à voir avec indifférence l’image jadis adorée du rustique paysan, s’effacer dans son esprit.

Le souvenir des heures passées en sa compagnie, qui, auparavant, la faisait soupirer, ne lui causait plus la moindre peine.

Son chagrin, qu’elle devinait, lui était presque