d’autres fruits exquis ; non comme ceux d’ici, de mauvaises prunes sauvages et d’aigres pommes.
— Les mauvaises prunes sauvages et les aigres pommes sont agréables au palais des fils de cette terre. Et qu’importe qu’il y ait de l’aigreur dans les fruits s’il n’y en pas dans les cœurs ?
— Là croît le lotus d’une incomparable beauté ; les rhododendrons ornent les immenses prairies ; les magnolias parfument l’air, et le nénufar se mêle gracieusement à l’ondoyante surface des lacs.
— Plus que ces superbes fleurs, moi j’aime les blanches campanules qui ornent les verts et joyeux enclos du Guipuzcoa ; la chélidoine dorée, la digitale pourprée et la giroflée odorante me plaisent davantage ; je préfère les fougères, le genêt et la bruyère de nos montagnes.
— Là, il y a des arbres gigantesques, de vastes forêts où abondent des oiseaux au brillant plumage.
Dans nos bois de corpulents chênes et de hêtres géants, s’entendent à la chute du jour les doux