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CONTES SECRETS RUSSES

le pope donna encore une centaine de roubles au Cosaque. « Seulement, » supplia-t-il, « arrange cette affaire. — Retourne chez toi, je me charge d’empêcher tout scandale, » répondit Vanka, et il revint chez le moujik à qui il dit : « La femme du pope va devenir folle quand elle apprendra la mort de son mari ; il t’en cuira ! » Le nigaud pria le Cosaque d’accepter encore cent roubles : « Seulement », ajouta-t-il, « trompe la popadia et ne dis rien à personne. — Bien, bien ! » fit le Cosaque. Arrivé au presbytère, Vanka soutira de nouveau quelque argent au pope ; ensuite il prit congé de lui, se maria et vit dès lors prospérer ses affaires[1].



XXXIX

LE POPE ET LE PIÈGE


Dans un village vivait un moujik, boucher de son état. Il conservait sa viande dans une remise, mais les chiens et les chats avaient pris l’habitude de s’y introduire et d’y commettre force larcins. Le boucher disposa donc un piège sur l’appui de la fenêtre par où ces animaux pénétraient dans la remise. Le chien du pope, étant venu en

  1. Recueilli dans le gouvernement de Vologda.