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Page:Contes secrets Russes, 1891.djvu/144

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CONTES SECRETS RUSSES

tour pour faire la fenaison chez l’ecclésiastique ; ce dernier lui apprend quelles sont les conditions ; le jeune homme y souscrit et commence à travailler ; quand il a coupé une certaine quantité de foin, il en fait un tas et se couche à côté ; puis il tire son υιτ de son haut-de-chausses et le met en érection. Sur ces entrefaites la fille du pope vient voir comment l’ouvrier travaille et, le surprenant dans cette occupation, lui demande : « Qu’est-ce que tu fais là, moujik ? — J’arrange mon peigne. — Qu’est-ce que tu peignes donc avec cela ? — Si tu veux, je vais te peigner, couche-toi sur le foin. » La jeune fille obéit et l’ouvrier la peigna de la façon qu’on devine[1]. « Quel bon peigne ! » dit la popovna quand elle se fut relevée. Ensuite elle voulut sauter par-dessus le foin, mais elle n’y parvint pas et ne réussit qu’à mouiller ignoblement son linge.

  1. Variante. — Il y avait dans un village un pope qui vivait avec sa fille unique Catherine et un ouvrier. Un jour, tandis que la jeune fille chauffait le poêle, l’ouvrier se tenait devant le feu et son membre très excité pointait sous sa chemise. La popovna le remarqua. « C’est, » demanda-t-elle, « une fusée qui fait ainsi saillir sous ta chemise ? — Ah ! mademoiselle, ce n’est pas une fusée, mais un peigne. — Comment, un peigne ? Est-ce que tu ne peux pas me peigner une fois ? — Quels yeux convoiteurs tu as, mademoiselle ! Tu ne peux rien voir sans le demander ! » Sur ce, l’ouvrier se mit à peigner la popovna et il renouvela l’opération jusqu’à ce que la jeune fille se trouvât dans un état de grossesse avancé. Alors il se fit régler son compte par le pope et décampa.