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CONTES SECRETS RUSSES

leur mère : « Tiens, ouvrier, » firent-elles toutes trois en lui présentant leur tranche de pâté, « c’est pour la chose de tantôt. » Le pope » voyant cela, finit par en faire autant : « Ouvrier, prends aussi ma part, c’est pour la chose de tantôt. — Mais, est-ce qu’il t’a φουτυ ? » demanda la popadia à son mari. — « Et vous, est-ce qu’il vous a φουτυες ? — Comment donc ! Je crois bien ! » répondirent d’une commune voix les quatre femmes. Le pope entra alors dans une violente colère et mit l’ouvrier à la porte.



XLVI

LE PEIGNE


Un pope avait une fille encore innocente. L’été venu, il se mit en devoir de faire couper son foin, mais en stipulant avec chacun des ouvriers qu’il ne les paierait pas, si sa fille sautait par-dessus le foin qu’ils auraient fauché. Plusieurs acceptèrent cette condition et durent retourner chez eux sans avoir touché le prix de leur travail : dès qu’ils avaient fait une meule de foin, arrivait la fille du pope qui sautait par-dessus.

Voilà qu’un gars audacieux se présente à son