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Page:Contes secrets Russes, 1891.djvu/265

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CONTES SECRETS RUSSES

roubles· L’idée lui vint de faire une promenade à cheval pour se distraire ; il prit soit bonnet pendu au mur ; mais, lorsqu’il s’en coiffa, l’infect contenu de la chapka inonda la tête, le cou et les épaules du pope. Sa colère ne fit que s’accroître, il s’élança dans la cour et monta à cheval en toute hâte. Sur la grande route, il rencontra des voituriers. « Mes enfants, n’avez-vous pas vu Kakofii ? »[1] leur demanda le pope. — « Comment tu es, batouchka ? Il n’y a pas à dire, tu es beau ! Qui est-ce qui t’a si bien arrangé ? » Là-dessus le pope regagna sa demeure.



LXXVI

COMMENT JE SUIS[2]


Dans un certain royaume demeurait un paysan excessivement fripon. Ayant chipé une centaine de roubles, il s’enfuit de son village et, après avoir longtemps marché, se présenta chez un pope

  1. La phrase Russe : « nié vidali Kakofia ? » (n’avez-vous pas vu Kakofii ?), prête au calembourg : lue en quatre mots : « nié vidali kakof ia ? elle signifie : « n’avez-vous pas vu comme je suis ? »
  2. Voir le conte LXXV.