il ne leur fut pas difficile d’atteindre la maison du bourgmestre sans attirer l’attention.
CHAPITRE V.
- Shakspeare. Hamlet.
ans toute cette partie de l’Allemagne, il existe à peine un
seul vestige de la manière dont vivaient ceux qui se sont les premiers
établis dans les déserts. L’œil de l’antiquaire ne peut s’arrêter
que rarement sur une ruine, si l’on en excepte les murs de
quelques forteresses, ou les remparts d’un retranchement de la
guerre de l’Indépendance. On y voit, il est vrai, quelques faibles
débris de temps encore plus éloignés, et il existe même quelques
circonvallations ou autres constructions guerrières, qu’on croit
avoir été jadis occupées par l’Homme Rouge ; mais dans aucune
partie du pays, on ne voit un édifice, soit public, soit particulier,
qui ait de la ressemblance avec un château féodal. Afin que le
lecteur ait une juste idée de la forteresse habitée par le puissant
baron qui est destiné à jouer un rôle dans cette légende, il est
nécessaire d’entrer dans quelques descriptions sur les localités
environnantes et sur le bâtiment lui-même. Nous parlons du lecteur
américain, car nous faisons profession de n’écrire que pour
l’amusement (nous serions heureux si nous pouvions ajouter
l’instruction) de nos compatriotes. Si d’autres lisent ces pages
sans art, nous en serons flatté, et surtout reconnaissant ; mais,
après cet aveu sur le but qui nous fait tenir la plume, nous espérons
qu’ils parcourront cet ouvrage avec toute l’indulgence
nécessaire.
Nous saisirons cette occasion de nous mettre un moment en rapport avec cette partie du public de toutes les nations, qui,