Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 14, 1839.djvu/251

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tiaire de la confédération unie de Leaplow, a l’honneur d’informer le secrétaire-d’état que nos intérêts sur cette portion de la terre sont en général sur le meilleur pied possible. Notre caractère national grandit de jour en jour ; nos droits sont de plus en plus respectés, et notre pavillon se fait craindre de plus en plus sur toutes les mers. Après ce compte satisfaisant de la situation générale de nos affaires, il est de mon devoir d’entrer dans quelques détails particuliers.

« Le dernier traité entre notre république et le royaume de Leaphigh a été violé dans tous ses articles. — Dix-neuf matelots de Leaplow ont été pris à bord d’un de nos bâtiments, et forcés de servir à bord d’un vaisseau de guerre de Leapthrough. — Le roi de Leapup nous a fait une démonstration hostile avec une partie fort peu convenable de sa personne. — Enfin le roi de Leapover s’est emparé de sept de nos navires, les a fait vendre et en a donné le produit à sa maîtresse.

« Monsieur, je vous félicite de la situation flatteuse de nos relations étrangères. Elle ne peut être attribuée qu’à la glorieuse constitution dont nous sommes les serviteurs communs, et à la juste crainte que le nom de Leaplow a si universellement inspirée aux autres nations.

« Le roi vient de tenir une assemblée, et j’ai eu grand soin de veiller à ce que l’honneur de notre pays ne fût pas compromis. Ma queue avait au moins trois pouces de longueur de plus que celle du représentant du royaume de Leapup, le ministre le plus favorisé par la nature à cet égard. J’ai le plaisir d’ajouter que Sa Majesté la reine a daigné m’accorder un très-gracieux sourire. Il ne peut y avoir aucun doute sur la sincérité de ce sourire, Monsieur, car, quoiqu’il y ait abondance de preuves qu’elle ait employé récemment certaines expressions peu convenables en parlant de notre république, il serait contraire aux règles de la politesse diplomatique de mettre en question sa sincérité royale dans cette occasion publique, et nous ne serions soutenus par aucune preuve. Dans le fait, Monsieur, à toutes les dernières assemblées de la cour, j’ai reçu des sourires du genre le plus sincère et le plus encourageant, non seulement du roi, mais de tous ses ministres, et particulièrement de son cousin-germain. J’espère qu’il en résultera les plus heureux effets pour les affaires qui sont à régler entre le royaume de Leaphigh et notre chère patrie. Si le