Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 24, 1846.djvu/247

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combattre quand dos fait mal. Quand bataille près, alors bons amis ; quand bataille passée, alors battre, battre, battre encore. Pourquoi parler ainsi ? Capitaine jamais frapper Wyandotté.

— Il faut que votre mémoire soit courte pour dire cela. Je pensais qu’un Indien a meilleure mémoire.

— Aucun homme frapper Wyandotté ! s’écria l’Indien avec énergie. Aucun homme, Face Pâle ou Peau-Rouge peut donner coup sur le dos de Wyandotté.

— Bien, bien, Nick, nous ne voulons pas disputer sur ce point ; mais cependant à qui cela est-il arrivé et arrivé souvent ?

— Cela arriver à Nick, Saucy Nick, pauvre buveur de Nick ; à Wyandotté, jamais !

— Je vous comprends maintenant, Tuscarora, et je suis content d’avoir chez moi un guerrier au lieu d’un pauvre misérable. Aurai-je le plaisir de vous remplir un verre en l’honneur de nos anciennes campagnes ?

— Nick, toujours altéré ; Wyandotté, connaît pas la soif. Nick, mendier pour rhum, prier pour rhum, rêver de rhum, parler de rhum, rire pour rhum, crier pour rhum. Mais quand Wyandotté voir rhum, pas connaître ; Wyandotté demande rien.

— Voilà qui est fort bien, et je suis doublement satisfait, chef, de vous recevoir avec le caractère dans lequel vous me faites comprendre que vous venez maintenant. Un guerrier du nom glorieux de Wyandotté est trop fier pour vouloir me tromper, et je n’entendrai de lui que la vérité. Dites-moi alors tout ce que vous savez sur ces Indiens qui sont au moulin ; que sont-ils venus faire ici ? comment avez-vous rencontré mon fils, et quelle direction les sauvages vont-ils prendre ? Répondez à toutes ces questions.

— Wyandotté, pas gazette, pour dire tant à la fois. Que le capitaine parle comme un chef à un autre chef.

— Dites-moi d’abord ce que vous savez de ceux qui sont au moulin. Y a-t-il beaucoup de Faces Pâles parmi eux ?

— Mettez-tes dans la rivière, répondit l’Indien d’un ton sentencieux, eau dira la vérité.

— Vous croyez qu’il y en a plusieurs qu’elle rendrait blancs ?

— Quand donc guerriers rouges voyager jamais comme une troupe de bestiaux ? Un Homme Rouge là, comme Grand-Esprit l’a fait ; de chaque côté de lui deux Hommes Rouges, comme peinture les a faits. Cela se voit à leurs traces.