— Vous les avez donc suivis et rejoints ensuite ?
Un autre signe indiqua l’assentiment de l’Indien. S’apercevant que le Tuscarora ne paraissait pas disposé à parler, le capitaine continua son interrogatoire.
— Et comment leurs traces ont-elles trahi ce secret, chef ? demanda-t-il.
— Orteil tourné dehors, pas trop court, trace trop large, trace trop pleine, marche trop-courte.
— Il faut que vous les ayez suivis à quelque distance, Wyandotté, pour apprendre cela ?
— Depuis les Mohawks, joindre eux au moulin. Tuscarora n’aime pas trop voyager avec Mohawks.
— Mais, selon votre récit, ils ne peuvent pas être beaucoup de Peaux Rouges ?
Nick alors éleva la main droite, montrant tous les doigts et le pouce, et cela six fois. Ensuite il l’éleva encore une fois et montra seulement l’index et le pouce.
— Cela fait trente-deux, Nick. Vous comprenez-vous dans le nombre ?
— Wyandotté un Tuscarora. Compter les Mohawks.
— Y a t-il quelques autres Hommes Rouges parmi eux ?
— Oneidas aussi. — Et il leva quatre doigts seulement ; après il éleva un seul doigt en ajoutant : Onondaga aussi.
— Trente-deux Mohawks, quatre Oneidas et un seul Onondaga, font trente-sept en tout. Combien de blancs ai-je à ajouter ? Les avez-vous comptés ?
L’Indien leva les deux mains avec tous les doigts étendus, et répéta ce geste quatre fois ; puis il montra une main entière et deux doigts de l’autre.
— Quarante-sept. Ajoutons cela aux Peaux-Rouges, et nous en aurons soixante-quatorze. Je les supposais plus forts, Wyandotté ?
— Pas plus forts, pas plus faibles, juste ainsi. Plusieurs vieilles femmes aussi, parmi les Faces Pâles.
— Des vieilles femmes ! Vous vous trompez, Kick, je n’ai vu que des hommes.
— Avoir de la barbe, mais vieilles femmes aussi. Parler, parler, parler, faire rien. Cela l’Indien appelle vieilles femmes. Pauvres guerriers ! capitaine les battre, s’il combat comme au vieux temps.