Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 25, 1846.djvu/243

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n’étaient pointant pas sans mérite ni sans utilité en cas de surprise.

La maison formait trois côtés d’un parallélogramme. La cour, qui était au centre, était défendue par une forte palissade qui la mettait à l’abri des balles. Toutes les fenêtres donnaient sur la cour, et la seule porte extérieure qu’il y eût était fortement palissadée. Je vis avec plaisir, par l’étendue de cette construction grossière, qui avait cent pieds de long sur cinquante de profondeur, qu’Anneke et Mary Wallace auraient du moins de la place pour se loger. En effet, l’agent d’Herman Mordaunt avait disposé pour la famille quatre ou cinq appartements aussi commodes qu’on pouvait s’attendre à les trouver dans une position semblable. Les meubles étaient simples, grossiers même, si l’on veut ; mais enfin on se sentait à l’abri du froid et de tout danger, et c’était quelque chose.


CHAPITRE XXI.


Longtemps mon imagination frappée verra le chef à la figure peinte, et sa lance effilée ; longtemps ma raison elle-même s’inclinera devant les ombres et les illusions qui se sont dressées devant elle.
Freneau



Je ne m’arrêterai pas à décrire la manière dont Herman Mordaunt et ses compagnons s’établirent à Ravensnest. Ce fut l’affaire de deux ou trois jours, et alors je songeai à me mettre avec Dirck à la recherche des terres de Mooseridge. M. Worden et Jason ne se montrèrent pas disposés à aller plus loin. Cet emplacement que Jason cherchait pour un moulin faisait partie, à ce que j’appris seulement alors, de la propriété d’Herman Mordannt, et déjà une négociation était ouverte depuis quelque temps à ce sujet entre le propriétaire et l’amateur. Quant au révérend, il déclara qu’il voyait un champ suffisant à ses travaux aposto-