Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 29, 1852.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

intacte, ce qui est quelque chose, mais ce qui vaut mieux encore, le souvenir d’une vie bien employée, et dans laquelle il avait toujours cherché à plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes.

L’aimable et fidèle compagne de ce principal personnage de notre histoire est mort aussi. On eût dit qu’ils ne pouvaient pas rester longtemps séparés. Leur heure venue, ils rendirent presque en même temps le dernier soupir. Il en est de même de nos amis, Robert et Marthe, qui ont aussi fait leur temps, et qui sont partis, il faut l’espérer, pour un monde meilleur. Quelques-uns des acteurs plus jeunes de notre drame existent encore, mais ils évitent soigneusement de parler des événements de leurs jeunes années. La jeunesse est l’âge des illusions, et quand ces illusions se sont évanouies, on n’aime pas à jeter les yeux en arrière.

Si les habitants actuels des États-Unis savent mettre à profit les avertissements salutaires que renferment les événements qu’on va lire, il se peut encore que la miséricorde divine épargne ce qu’elle a conservé et protégé jusqu’ici.

Un seul mot encore. En écrivant cet ouvrage, nous avons cherché à conserver le style simple et sans prétention du journal du capitaine Woolston, et si le lecteur remarque quelques négligences, ce sera notre excuse.