Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 30, 1854.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oui, Monsieur, répondit le cocher faisant un signe d’assentiment, et quand on s’améliore de plus en plus chaque fois qu’on essaie, il n’y a pas grand mal à essayer ; M. John se bonifiera avec le temps.

— Je l’espère, Stephen, quand il aura renoncé à ses goûts, bien que le scélérat prétende aimer le Code, et, ce qui est plus fort, ait l’impudence de dire qu’il le comprend.

— Oui, Monsieur, en tout cela il a tort, je présume ; mais miss Anna le mettra dans la bonne voie, elle s’y entend mieux que le personne.

— J’en suis enchanté, Stephen, et j’y compte bien. Mais pendant que nous causons, nous faisons attendre mistress Mac-Brain. Stephen reconduira une personne de moins qu’il n’en a amené, ma chère dame.

— J’espère que non. M. Mac-Brain m’a donné à entendre que nous aurons le plaisir de votre compagnie. Votre neveu m’a emmené ma fille c’est le moins que vous puissiez faire de venir me consoler.

— Que va devenir alors cette chère et malheureuse jeune femme ? dit Dunscomb en jetant les yeux sur Mildred.

— Elle va avec ses parents, les Millington. La semaine prochaine, nous devons tous nous réunir à Rattletrap, vous savez.

La semaine suivante, la réunion eut lieu comme il avait été convenu.

— Me voilà de nouveau ici, s’écria Dunscomb, vraiment et finalement garçon ! maintenant commence le règne du trouble, de la négligence, de la confusion dans mon ménage. Sarah m’a délaissé, ainsi que John, et Rattletrap ne tardera pas à devenir le séjour du désordre et du cynisme.

— Du cynisme ! jamais, j’aime à le croire, répondit gaiement madame de Larocheforte, tant que vous en serez le propriétaire. Mais pourquoi resteriez-vous seul ici ? ne puis-je venir tenir votre maison ?

— L’offre est tentante, venant d’une personne qui ne sait pas tenir la sienne. Mais vous songez à retourner en Europe, je présume ?